Liée à une expansion de l’activité, un manque d’espace ou un marché potentiel, l’acquisition de nouveaux locaux commerciaux pour une entreprise peut sembler inévitable. Plusieurs choix s’offrent au gérant : un financement externe, un crédit-bail pro ou des fonds propres. Ce financement reste une décision importante ayant un impact sur le bilan de l’entreprise. Quels financements ? À quelles conditions ? Nos réponses.
L’acquisition de murs commerciaux peut marquer un tournant dans la vie d’une entreprise. Plusieurs raisons peuvent pousser un dirigeant à prendre cette décision : trouver un local à un coût plus intéressant que l’actuel, des locaux actuels non conformes, des dégradations suite à un sinistre, l’accès à un nouveau marché stratégique ou simplement améliorer le quotidien de ses collaborateurs.
Si les raisons sont multiples, les façons de financer l’achat d’un local commercial le sont toutes autant. Étant donné la diversité d’entreprises en termes de taille, de chiffre d’affaires, de besoins, tous ces éléments sont à prendre en compte dans le choix d’un financement.
Une société peut procéder à un financement externe à se rendant auprès de sa banque pour obtenir les fonds nécessaires pour l’acquisition de locaux. Le crédit pro est un prêt bancaire à destination des professionnels pour financer un besoin dans l’exercice de leur activité.
Dans le cadre d’un achat de bien immobilier, la banque va demander qu’un apport soit constitué pour pouvoir réaliser le financement. Généralement, le gérant doit réunir environ 30 % de la valeur du bien sous forme d’apport pour que le prêteur s’accorde à couvrir les 70 % restants.
Si l’entreprise en question n’a pas la capacité financière pour se constituer un tel apport, la banque peut proposer une alternative. La banque peut accepter de prêter 90 % de la valeur des locaux commerciaux à condition que des garanties, comme une caution, soient souscrites. La présence d’un apport est importante dans le cadre d’une souscription d’un prêt professionnel car rare sont les banques qui, aujourd’hui, proposent de financer sans aucune participation financière de la part de l’entreprise.
Le principe du crédit-bail immobilier est relativement simple. Le bailleur loue à l’entreprise le bien immobilier. Souvent, le bailleur est une banque qui va accepter d’acquérir le local souhaité par le professionnel pour ensuite le mettre en location. En échange d’un loyer payé tous les mois, la société peut se servir du local pour exercer son activité professionnelle durant toute la durée du bail de location. Une fois l’échéance du contrat à son terme, deux choix s’offrent au gérant : il se retire et vide les locaux ou il valide l’option d’achat. Dans ce cas-là, le gérant devient alors le propriétaire de ces murs avec un achat définitif dont le coût est indiqué dans le contrat.
Le montant des mensualités, la durée de remboursement ou encore le taux d’intérêt seront liés à la valeur du bien loué, mais aussi à la capacité financière de l’entreprise. La banque validera l’opération uniquement si la société peut la rembourser. Ainsi avant le déblocage des fonds, elle réalisera une l’analyse des principaux aspects économiques de l’entreprise et une étude du business plan pour se projeter sur la viabilité du projet.
À savoir : le crédit-bail immobilier peut être avantageux car aucun apport ne sera demandé, ce qui permet à l’entreprise de préserver sa trésorerie.
Une entreprise peut avoir recours à la création d’une SCI ou société civile immobilière. C’est une société qui doit être créée par minimum 2 personnes, exemple : le gérant et un associé. À travers celle-ci, ils pourront souscrire un prêt à l’habitat afin de faire l’acquisition d’un bien immobilier. Une fois ces murs en leurs possessions, ils seront loués à l’entreprise à titre de nouveaux locaux.
L’entreprise verse par conséquent un loyer chaque mois à la SCI, ce qui permet aux titulaires de cette dernière de procéder au remboursement de leurs échéances avec ce montant mensuel.
L’entreprise n’est pas dans l’obligation de souscrire un financement externe pour acquérir des murs commerciaux. Si elle dispose d’une trésorerie importante de base ou qu’elle augmente ses fonds propres via un nouvel apport en nature ou l’intégration de nouveaux associés au sein de la société (augmentation du capital), elle peut faire l’acquisition de locaux sans avoir recours à un crédit pro.
Toutefois, il peut être recommandé pour une entreprise de ne pas liquider sa trésorerie pour l’acquisition de nouveaux locaux. En effet, le gérant doit s’assurer de bénéficier d’une quantité de capitaux propres pour son fonds de roulement (BFR), faire face aux éventuels imprévues ou autres difficultés financières. Ainsi, pour conserver ses fonds propres disponibles, le recours à un financement externe comme un crédit-bail ou un crédit professionnel peut s’avérer préférable dans ce type de situation. Pour prendre la meilleure décision possible, il est conseillé de se pencher sur la situation globale de l’entreprise et de prendre en compte l’ensemble des variables comme le montant de l’investissement et les ressources de l’entreprise.
Chaque financement a ses spécificités et il en va de même pour chaque entreprise. Avant d’opter dans la précipitation un choix qui pourrait se révéler mal adapté à la situation, il est conseillé d’analyser clairement les besoins et ressources de l’entreprise. Le but est d’établir le choix de financement optimal et le plus adéquat aux intérêts de la société.
Les chances de réussite de votre investissement sont fortement liées à la viabilité de votre projet. En effet, pour qu’une demande de financement soit acceptée, la banque procèdera à l’évaluation globale de votre société. En fonction de votre situation et des projections sur la pérennité de votre business, l’emprunt sera accepté ou refusé.
Un financement est une relation de confiance entre la banque et vous, le prêteur doit être rassuré quant à votre capacité d’honorer l’ensemble de vos échéances. Naturellement, cela comprend le remboursement de vos mensualités sans pour autant mettre en danger le paiement de vos charges restantes. L’analyse de votre situation est importante, car elle conditionne le reste de la procédure. Votre solvabilité sera étudiée mais aussi le projet au global, c’est-à-dire votre activité, les concurrents, votre chiffre d’affaires et les gains prévisionnels liés à votre acquisition immobilière.
L’acquisition de locaux peut être tout autant utile que chronophage, en effet de la recherche à l’installation, plusieurs mois voire des années peuvent s’écouler. Les procédures de certains montages financiers nécessitent beaucoup de temps à cause de la complexité ou des démarches à engager.
Se faire accompagner par un professionnel de l’immobilier pourrait vous permettre d’obtenir vos locaux en toute sérénité. Par sa qualité d’expert, il est le plus à même de négocier les meilleures conditions auprès de ses partenaires bancaires.
Également si en tant que gérant, vous souhaitez procéder par une SCI, il est conseillé de s’entourer de professionnels qualifiés, d’avocats et d’expert-comptable car la gestion administrative, la rédaction des statuts ou encore certaines déclarations de revenus méritent une attention particulière et chaque point doit faire l’objet d’un traitement sérieux.
Comment financer l’achat d’un véhicule pour sa société ?
Financer les bureaux de son entreprise : quelles sont les conditions du crédit pro ?
Quel crédit pour financer une TPE ?
Crédit immobilier pour professionnel
Quelle est la durée pour un prêt professionnel ?
Comment financer l'achat d'une boulangerie ou pâtisserie avec un prêt professionnel ?
Comment financer le développement de sa société à l’international ?
Comment réussir à financer du matériel informatique et des logiciels pour son entreprise ?
Ouvrir une auto-école : comment financer les locaux et les voitures ?
Combien d’apport faut-il pour qu’une demande de crédit auto soit acceptée ?
Comment convaincre une banque pour emprunter un prêt professionnel ?