La trésorerie est au cœur du processus de production d’une entreprise. Si les dépenses sont supérieures aux revenus, la stabilité financière peut se dégrader. Dans ce cas, quelles sont les solutions pour réussir à financer la trésorerie de son activité professionnelle ? Quand faut-il optimiser ses réserves de liquidités ? Réponse.
La trésorerie d’une entreprise joue en rôle essentiel dans le bon fonctionnement de son cycle d’exploitation. Alimentée par les revenus récupérés grâce à son activité, une trésorerie assure le financement permanent de ses coûts et de ses projets de développement. Un dirigeant et son équipe de direction doivent être en capacité de gérer correctement ses flux entrants et sortants.
Grâce à son fonds de roulement disponible, la société doit pouvoir au minimum payer ses dépenses d’exploitation afin de mettre à l’équilibre les comptes. L’objectif est donc d’avoir une gestion optimale des mouvements au sein de la trésorerie pour pérenniser l’activité et surtout pour dégager de la rentabilité.
Lorsqu’il existe un déséquilibre entre les factures à payer et le montant total de la réserve d’argent de la société, on parle d’un besoin de fonds de roulement. L’idée est d’écarter cette possibilité que l’activité ne puisse plus se financer, pouvant conduire à la banqueroute et au dépôt de bilan.
Au cours de l’existence d’une activité professionnelle, il est commun que le dirigeant doive étudier des solutions pour financer ses besoins en trésorerie. En effet, un nombre conséquent de situations peut l’amener à souscrire des offres de financement assurant la présence de liquidités pour garantir la continuité de l’entreprise.
La création d’une nouvelle entreprise est l’un des moments les plus évidents où il faut disposer d’une réserve de trésorerie. Quand un dirigeant lance son activité, il va devoir réaliser des dépenses importantes pour constituer l’ensemble des éléments nécessaires à la bonne exécution de son cycle d’exploitation.
Pour que le projet puisse se lancer dans les meilleures conditions, le financement d’une trésorerie doit être anticipé pour tous les investissements requis (matériel informatique, ameublement…), mais aussi dans le but de payer les charges durant les premiers mois. En effet, au tout début de la vie d’une société, la rentrée de chiffre d’affaires peut se faire attendre. Une trésorerie est alors indispensable pour investir et pour survivre en attendant que l’entreprise soit rentable.
Par définition, la mission d’une entreprise est de pérenniser son activité tout en cherchant à maximiser ses profits et sa rentabilité. Pour qu’une activité soit durable, elle doit renouveler ses moyens de production et investir pour améliorer ses performances.
Elle doit pour cela adopter de nouvelles stratégies de croissance et se lancer dans de nouveaux projets. Toutes ces phases de développement ont un coût parfois supérieurs aux liquidités totales d’une entreprise. Elle va donc financer son besoin supplémentaire de trésorerie pour assurer ses dépenses stratégiques.
Entre professionnels, un délai est souvent accordé pour le paiement des factures. Si cela permet de soulager la gestion de la trésorerie des clients et de créer de bonnes relations, celle de l’entreprise peut vite se retrouver à sec si les délais de paiement sont trop longs. En effet, le dirigeant aussi doit être en capacité de régler ses fournisseurs et son personnel.
Ces retards occasionnent des décalages de trésorerie qui vont causer des difficultés financières à l’entreprise. Le dirigent doit alors emprunter un crédit professionnel à court terme pour renflouer sa trésorerie. Il peut aussi souscrire un contrat d’affacturage, une cession Dailly ou utiliser son découvert bancaire afin d’empêcher des trous d’air dans les liquidités de son entreprise.
Au cours de son activité, aucune entreprise n’est à l’abri d’une baisse de son chiffre d’affaires. Avec des revenus inférieurs, sa trésorerie peut être en berne et engendrer de possibles difficultés financières. Le temps qu’elle réadapte ses capacités de production, une demande pour financer sa trésorerie peut s’avérer obligatoire.
Aussi, au cours de son activité, une société peut avoir à régler des dépenses supérieures qu’à l’accoutumée. Des événements qu’il n’est pas possible d’anticiper peuvent effectivement se produire, ce qui demande un fonds de roulement plus élevé que ce qui était prévu. Cela peut notamment arriver dans le cas d’un accident, d’une machine en panne ou d’un vol de matériels par exemple. La société va ainsi devoir mobiliser des ressources supplémentaires, tout en accusant une perte de revenus liée à la défaillance de ses capacités de production.
De plus, une période de croissance exponentielle peut également obliger l’entreprise à devoir injecter davantage de fonds pour répondre à la demande. L’activité accrue va nécessiter plus de dépenses de trésorerie pour recruter du personnel, acquérir du matériel, acheter plus de matière première, etc… Ces périodes d’intensités sont parfois visibles sur des marchés où il existe un effet de saisonnalité. Là aussi, l’entreprise peut recourir au financement de sa trésorerie afin d’anticiper ses périodes identifiables où elle effectue plus de dépenses .
Quand un chef d’entreprise estime être en besoin de trésorerie pour le bon fonctionnement de son activité, il doit trouver des solutions. Il existe plusieurs moyens pour réaménager la disponibilité de ses liquidités en fonction de ses attentes : le prêt professionnel, l’affacturage, la facilité de caisse ou encore l’augmentation du capital de la société.
Le crédit professionnel est un emprunt amortissable classique qui peut permettre de financer la trésorerie d’une entreprise. Pour ce type de besoin, sa durée de remboursement est généralement courte, soit entre quelques mois à un an. Cette offre est proposée par les banques en mesure d’accompagner les professionnels dans leurs problématiques tournant autour des fonds de roulement.
Souscrire un crédit à la consommation est loin d’être une idée judicieuse quand un particulier est en difficulté financière. En revanche, un prêt à court terme peut être une bonne alternative pour un professionnel. En effet, l’opération peut avoir un coût limité comparé à une trésorerie insuffisante pour payer ses fournisseurs, aux frais d’incident de paiement d’un compte avec un solde négatif et face à la détérioration des relations avec ses partenaires. En résumé, le préjudice d’une trésorerie à sec peut être beaucoup plus problématique que ce que va coûter financièrement un crédit de trésorerie.
En ayant recours à l’affacturage, une entreprise va recevoir les paiements des factures de ses clients avant les dates prévues. C’est la banque, ou le factor, qui verse par anticipation cette avance de trésorerie puis qui s’occupe de relancer les clients pour se faire rembourser. L’affacturage est donc une technique qui apporte deux grands avantages : elle soulage la trésorerie de l’entreprise tout en permettant de confier la responsabilité de la gestion du poste client au factor.
Le principe de la cession Dailly est, à peu de chose près, identique à l’affacturage. La société va recevoir rapidement le montant d’une facture avant la date de versement indiquée. Néanmoins, le pilotage du poste client ne peut pas être cédé à la banque. C’est donc au professionnel de faire tout son possible pour relancer ses clients, car c’est vers lui que le prêteur se tournera pour exiger le remboursement de chaque facture financée.
Le découvert bancaire est une avance de trésorerie à très court terme. Pour tout paiement effectué par l’entreprise sans la provision, la banque va automatiquement l’accorder. La condition est que le solde du compte soit encore au niveau du montant du découvert autorisé.
Le montant de cette facilité de trésorerie est calculé suivant les ressources de l’entreprise et doit être négocié avec le conseiller pro. L’entrée dans le découvert déclenche la facturation d’agios forfaitaire, soit un coût unique et fixe. Puis, des agios proportionnels sont facturés selon : le montant du découvert, le délai pris par la société pour réapprovisionner son compte et le TAEG de la banque.
Un découvert est donc un incontournable que tous les professionnels doivent veiller à mettre en place au moment où ils lancent leur activité réciproque. Il joue un rôle fondamental pour anticiper les éventuels décalages entre les dépenses sur le compte et les paiements de vos clients. Si à l’instant T le besoin d’une facilité de caisse n’est pas immédiat, elle sera d’un grand secours si les clients de l’entreprise tardent à la payer.
Attention toutefois à ne pas franchir le seuil du découvert autorisé, la banque pourrait refuser de faire passer les nouvelles opérations et facturer des commissions d’intervention. À terme, elle peut même décider de supprimer la facilité de caisse si les incidents de paiement se répètent.
Pour retrouver de la trésorerie, un chef d’entreprise peut décider d’émettre des actions qui seront achetées par des actionnaires. Cet achat va apporter une nouvelle liquidité qui peut servir à financer les besoins en fonds de roulement, mais aussi les projets pour développer l’activité.
Si cette augmentation de capital va donc apporter de la nouvelle trésorerie, elle est néanmoins chronophage en formalité administrative. Les démarches nécessitent aussi d’avancer divers frais à la charge de l’entreprise. Il est également important de mentionner que le dirigeant peut perdre une partie de son contrôle sur les grandes décisions stratégiques au profit des actionnaires.
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