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Les objectifs annuels atteints et les marges en recul sur le crédit à l’habitat pousseraient les banques à ralentir l’octroi de crédit. Les courtiers observent ainsi une légère hausse des taux d’intérêts pour certains profils.
Le robinet du financement immobilier à l’aide d’un crédit est actuellement bien ouvert. Du fait des taux bas, les banques ne manquent pas de demandes de la part des particuliers. Ces derniers n’hésitent pas à faire jouer la concurrence pour obtenir des offres canons.
En cette fin d’année, certains établissements bancaires semblent pourtant décidés à jouer la montre en resserrant de quelques tours le robinet du crédit immobilier. Pour cela, les banques se montrent moins enclines à faire des offres exceptionnelles. Deux raisons peuvent expliquer cette temporisation dans la chute des taux.
D’une part, à l’approche de la fin d’année, des conseillers financiers ont déjà pu atteindre leurs objectifs commerciaux. Il est donc possible que leur production ralentisse afin de repartir du bon pied en 2020 et lancer ainsi la nouvelle année sur les chapeaux de roue.
D’autre part, pour attirer une clientèle qualifiée les banques n’ont pas hésité à miser sur les taux bas. Dans cette bataille commerciale entre groupes bancaires, les particuliers emprunteurs ont été les grands gagnants en accédant à des conditions attractives.
Mais pour les banques, la course aux meilleurs taux tend à grignoter leur marge. Plus les taux baissent, plus leur rentabilité sur le crédit immobilier est impactée. En prenant les devants et en remontant légèrement les taux pour cette fin d’année, les banques entendent bien préserver leurs marges autant que faire se peut.
Les premières « victimes » de ces décisions sont les primo-accédants, c’est-à-dire les personnes en quête de leur premier bien immobilier. En période de taux bas, les banques se sont montrées prêtes à faire des financements à 110%. Elles communiquaient alors sur ce crédit sans apport.
Avec ce type de financement, les établissements bancaires prêtent un capital supérieur au prix d’achat du bien. Ce montant peut alors inclure les frais d’agence, les frais de notaire et même les frais de dossiers. D’ordinaire, ces frais divers sont réglés à l’aide de l’apport personnel des emprunteurs. Il peut s’agir d’une épargne constituée par le ménage ou bien d’un coup de pouce des proches.
Mais cette pratique du crédit à 110 % semble quelque peu révolue en cette fin d’année. Pour retrouver un semblant de bénéfice sur ce produit, les banques réservent ces offres à une clientèle premium, c’est-à-dire avec des hauts revenus et une forte capacité d’épargne. Cette cible sera alors en mesure de contracter d’autres produits bancaires.
Ce ralentissement dans la baisse des taux est ressenti par les apporteurs d’affaires présents sur le terrain. En première ligne pour trouver les meilleurs financements pour leur clientèle, ils font état de cette conjoncture.
Mais les derniers indicateurs des niveaux d’intérêts des taux pourraient pourtant prévoir l’inverse. A l’image des moyennes calculées par l’Observatoire Crédit-Logement. En effet, la moyenne des taux baisse de 1,18 % à 1,13% entre septembre et octobre dernier. Néanmoins, l’Observatoire a toujours un temps de décalage avec le marché actuel puisque son étude se base sur le mois écoulé. L’heure est donc bien au statu quo.