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Les taux bas des crédits en vigueur ont pour conséquence de réduire les taux d’usure légaux. Certains profils de demandeurs peuvent se voir refuser l’accès au crédit.
C’est du jamais vu : les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont encore baissé depuis le début de l’année. Les spécialistes du financement immobilier ne sont pas surpris de l’attractivité des taux actuels même si à la conclusion de l’année 2016, la majeure partie d’entre eux pariaient sur une remontée des taux dans les mois suivants. Mais, l’année 2017 n’a pas été synonyme de remontée des taux. Ni celle de 2018. Le maintien des taux bas a pu se réaliser car la Banque Centrale Européenne n’a pas remonté ses taux directeurs entretemps.
Au début du mois, l’institution de Francfort a même annoncé qu’elle ne comptait pas réviser ses taux à la hausse durant 2019. En tout état de cause, il faut donc s’attendre à un maintien des taux bas au moins jusqu’en 2020. Les Français ayant des projets d’acquisition peuvent donc se frotter les mains.
Toutefois, pour certains observateurs, la conjoncture tend à faire preuve de prudence. En effet, le phénomène des taux bas observés depuis 2016, permet d’emprunter sans nécessairement augmenter le coût total d’un crédit. Néanmoins, il existe un revers de la médaille car si les meilleurs profils emprunteurs (les hauts revenus) ont accès à des taux défiants toutes concurrence, cela risque d’être plus compliqué pour des profils plus délicats.
Pour affirmer cela, il faut se référer au taux d’usure. Il s’agit d’un taux au-delà duquel les banques n’ont pas le droit de prêter. Un contrat de prêt signé avec un taux supérieur au taux d’usure en vigueur est donc réputé illégal. Les banques et les établissements de crédits en général sont tenus de respecter ces taux légaux pour les crédits immobiliers et les prêts à la consommation. Mais, parce qu’il y un mais, les taux d’usure sont calculés en fonction des moyennes des taux pratiqués durant les trois mois précédents. En conséquence, les taux bas récents ont donné des taux d’usure également en baisse. Ce calcul est habituel et s’opère tous les 3 mois.
Les taux d’usure actuels sont donc à des niveaux particulièrement bas. Pour les emprunteurs ayant un bon profil bancaire, cela n’a pas d’impact. En revanche, pour les ménages aux revenus les plus modestes des taux d’usure bas peuvent compliquer l’accès au crédit. Car avec un dossier « compliqué », le taux du crédit peut être plus élevé. Mais il ne peut dépasser le taux d’usure légal. Dans cette situation, certains dossiers peuvent donc bloquer. Des taux trop bas écartent donc du marché les emprunteurs dits « risqués ».
Si des emprunts sont déjà en cours et si ces demandeurs ont des difficultés à trouver un prêt, ils peuvent néanmoins se tourner vers un regroupement de crédits. Dans ce cas, les différents encours pourront être soldés et un nouveau plan de financement sera mis en place. A cette occasion, il est possible d’inclure un nouveau projet.