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S’endetter en couple pour acheter un bien immobilier en 30 ans impose d’avoir mûrement réfléchi son budget. Car en cas de séparation ou divorce, l’addition peut être salée.
La baisse des taux profite aux particuliers. En effet, sur le papier, des taux moins élevés sont significatifs d’emprunt à coût limité. Mais, dans le même temps, les spécialistes du financement immobilier observent un phénomène qui, pour l’instant, n’a rien d’inquiétant mais appel à la prudence. Il s’agit de l’augmentation des durées d’emprunt. Si d’ordinaire, les emprunts immobiliers s’étalent sur des périodes allant de 15 à 22 ans, la norme est en train de changer.
C’est ce qui ressort des études de l’Observatoire Crédit-Logement qui dresse mensuellement un état des lieux des financements immobiliers en France. Les chiffres de la durée d’emprunt parlent d’eux-mêmes puisque cette moyenne est en nette progression depuis 2014. Entre cette année et aujourd’hui, la moyenne a bondi de 30 mois supplémentaires pour se fixer à 229 mois (soit 19 ans et 1 mois).
Les emprunteurs mettent donc plus de temps à rembourser. Il n’est alors plus surprenant de voir des primo-accédants financer leur bien grâce à un crédit immobilier souscrit sur 25 ou 30 ans. Auparavant, ces longues voire très longues durées d’emprunt étaient significatives d’un taux fixe élevé. Mais la baisse des taux est passée entretemps. En conséquence, emprunter longtemps n’est plus toujours synonyme de coût supplémentaire. Si un emprunt de courte durée restera toujours moins cher qu’un emprunt long, la donne a quelque peu changé.
S’engager contractuellement dans la durée avec son banquier pour plus de 25 ans doit être une décision mûrement réfléchie. Il ne s’agit pas pour un ménage de se précipiter pour devenir propriétaire de son logement. En près de 30 ans, les situations personnelles et professionnelles peuvent fortement être amenées à évoluer.
D’une part professionnellement, la recherche d’une meilleure carrière peut conduire à la mobilité géographique. Tandis que d’un point de vue personnel, un couple peut décider de se séparer ou à l’inverse de changer de logement si la famille s’agrandit par exemple. Avant de souscrire un crédit à l’habitat de 25 ans, il faut donc se poser les bonnes questions.
Car en cas de revente du bien avant l’issue du prêt, les co-emprunteurs pourraient devoir mettre la main à la poche. La situation peut se présenter dans le cas d’une séparation durant les premières années du crédit immobilier. En effet, durant ces années ce sont principalement des intérêts qui sont versés à la banque. Le capital, lui, ne représente pas une part importante de la mensualité à cette période. En cas de revente du bien, l’intégralité de la somme obtenue pourrait donc ne pas suffire à rembourser le capital emprunté ainsi que les indemnités de remboursement anticipé (IRA).
La situation peut se présenter si le marché immobilier local a reculé. Pour éviter de mettre la main au porte-monnaie, certains co-emprunteurs décident de continuer à « vivre ensemble » afin d’éviter une dépense imprévue. A noter qu’il est possible pour une partie de racheter la part de l’autre dans le cadre d’un rachat de soulte.